Plus de 4 milliards de contenus, vrais ou faux, sont partagés chaque jour sur les réseaux sociaux.

Les fake news… Vous savez, ces infos surprenantes qu’on s’empresse de partager pour être les 1ers à dévoiler le scoop du jour, et qui, étant fausses, nous font finalement passer pour des personnes naïves ?

Eh bien le monde sportif en est truffé, petit tour d’horizon du phénomène.

L’ÈRE DE L’INFORMATION PROPICE AUX FAKE NEWS


Fake news_PIXABAYAprès la révolution agricole puis industrielle, nous sommes entrés, dans ce que l’auteur et professeur Manuel Castells appelle, « l’ère de l’information ».

Une époque où l’accès à l’information est devenu quasi-permanent et où les médias, engagés dans la course à l’exclusivité, nous inondent sans cesse de nouvelles dont la véracité laisse parfois à désirer.

Les fake news, terme popularisé par Donald Trump selon certains, mais dont l’existence remonte à des temps immémoriaux, sont devenues de plus en plus fréquentes, à mesure que l’information est devenue de plus en plus accessible.

rumeur illustration_PIXABAYCette réalité est d’autant plus vraie que l’époque que nous vivons a aussi vu émerger les réseaux sociaux, dont la puissance médiatique n’est plus à démontrer.
Plus de 4 milliards de contenus, vrais ou faux, sont partagés chaque jour sur les réseaux sociaux.

De par leur caractère instantané et populaire, ces réseaux démultiplient l’impact des fake news.

En 2018, Emmanuel Macron, après avoir été victime de médias russes, s’exprimait à ce sujet et proposait d’instaurer une loi pour empêcher la propagation de ces fausses infos. Cette loi devrait entrer en vigueur d’ici mai 2019.
D’autres pays comme le Japon, tentent également de se positionner sur le problème.

LE SPORT VICTIME D’INFOS BIDONS


pile journaux_PIXABAYDans le monde sportif, les fake news sont légion, notamment dans le football, car c’est un sport très médiatisé, où l‘intimité des sportifs peut être dévoilée dans ses moindres détails.

Souvent, ces infos douteuses traitent de sujets relatifs à la vie privée mais les thématiques de dopage ou de tricherie sont également très appréciées.

De manière générale, plus c’est gros, plus ça passe, car les fake news tirent leur puissance de l’émotion qu’elles provoquent ; l’indignation, la stupéfaction, etc.

Pour être certains qu’elles soient relayées au maximum, leurs auteurs n’hésitent pas à s’exprimer sur des sujets d’actualité chaude.
Ainsi, on constate une recrudescence de fake news lors de gros événements médiatiques tels que les Jeux Olympiques, la Coupe du monde, etc.

Certains journaux surfent sur la vague, comme le site satirique football france, qui propose des contenus décalés et totalement faux sur le football :

  • « PSG – Amende de 25 000€ pour Adrien Rabiot, coupable d’avoir mangé des fraises Tagada »
  •  « Equipe de France – oublié par Deschamps, Kenny Lala choisit de jouer pour le Lalaland »


Mais dans ces cas précis, le lecteur est informé du caractère parodique des informations diffusées. Rien n’indique qu’une fake news est fausse, d’où les conséquences dramatiques que cela peut entraîner.

QUELQUES FAKE NEWS ÉDIFIANTES


La mort du joueur de rugby Akapusi Qera
En 2017, la mort du joueur international fidjien a faussement été annoncée.
Le rugbyman, évoluant à Agen, se serait effondré lors d’un entraînement avec sa sélection nationale, la veille d’un match contre l’Italie. Une nouvelle immédiatement démentie par son club.

L’Hôpital de Cristiano Ronaldo
Une fausse rumeur répandue sur la volonté du joueur de construire un hôpital pédiatrique au Chili. Et tandis que les internautes le félicitaient de cette initiative, Cristiano Ronaldo avait l’embarrassante obligation de démentir l’info.

Le vélo à moteur de Froome
Une vidéo a fait le buzz en septembre 2017, montrant Chris Froome avancer sans pédaler. Les rumeurs du vélo à moteur ne tardent pas à sortir, mais à y regarder de plus près, la piste était en pente…

Schumacher décédé
En 2016, le site satirique Nordpresse annonçait la mort de Michael Schumacher. La fausse nouvelle prend racine sur les réseaux, l’article est partagé plus de 112 000 fois sur Facebook et la blague douteuse commence à faire écho, obligeant le principal concerné à se manifester.

Lassana Diarra djihadiste
2014, un article du Daily Mirror affirme avoir reconnu Lassana Diarra sur une photo d’un combattant voilé de l’état islamique. En lisant l’info, le joueur dément aussitôt avec une photo de lui le montrant entouré de ses coéquipiers.

L’hospitalisation de Pelé
2018, après l’annulation de son déplacement prévu à Londres, un journal britannique annonçait l’hospitalisation de Pelé pour cause d’épuisement.
Une fake news démentie par son assistant Pepito Fornos, qui déclarait que Pelé se reposait, simplement, à la station balnéaire de Guaruja au Brésil et n’avait pas souhaité faire le déplacement qu’il jugeait trop stressant et fatiguant.


LA NOUVELLE MENACE DES DEEPFAKES


Avec l’essor de la vidéo online et des nouvelles technologies, un nouveau type de fake news voit le jour, les « deepfake ». Des vidéos, d’une réalité déconcertante, où la voix des locuteurs est remplacée.

Difficile de distinguer la réalité de la fiction, ce genre de contenu laisse présager le pire pour l’avenir de l’information.

Pour exemple, n’hésitez pas à regarder cette deefake réalisée par Jordan Peel sur Barack Obama :


Ecrit par linkNsportle 01/04/2019

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