L’océan, le bruit des vagues, le soleil sur la peau, pour beaucoup, le surf c’est avant tout ne faire qu’un avec les éléments.
C’est un sport naturellement tourné vers l’environnement où le sportif se plaît à jouer avec le vent et les courants.
À l’instar des autres sports outdoor, le surf ne peut donc se concevoir sans un respect rigoureux vis-à-vis de son terrain de jeu.
Face aux menaces qui pèsent sur les écosystèmes marins et les espaces côtiers, beaucoup de jeunes sportifs décident de s’impliquer pour limiter les impacts sur ces milieux fragiles.
Nous nous sommes entretenus avec Ainhoa Leiceaga, jeune surfeuse de la côte basque pour qui sport et environnement ne doivent faire qu’un.
À quel âge as-tu commencé le surf ?
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J’ai commencé le surf à l’âge de 9 ans. Comme je vivais en bord de mer, je passais beaucoup de temps à la plage avec ma soeur.
Un jour, on a commencé à prendre des vagues en bodyboard pour essayer. J’ai tout de suite adoré la sensation de glisse sur l’eau et l’adrénaline que ça procurait.
Ça m’a donné envie d’aller plus loin, de pousser l’expérience et le surf était une évidence dans cette recherche de sensation.
Qu’est-ce qui te plaît dans le surf ?
En plus de l’adrénaline et du sport en lui-même, le surf c’est aussi se sentir libre. J’aime cette proximité avec l’océan. Ce jeu d’équilibre avec les éléments.
Qu'est-ce qui t’a motivé pour aller plus loin que la pratique loisir ?
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Comme je me débrouillais plutôt bien en loisir, j’avais envie de me challenger et de tester mes capacités face aux autres, de me confronter à d’autres surfeurs.
En compétition, il y a cette adrénaline du défi qui me pousse à me dépasser. J’ai toujours eu cette volonté de m’améliorer et de progresser.
Le surf c’est aussi ma passion, alors j’ai fait en sorte de pouvoir pratiquer le plus possible.
Combien d’heures consacres-tu au surf ? Comment fais-tu pour t’entraîner ?
Je passe en moyenne 10 h par semaine à m’entraîner mais je pratique aussi pour le fun. Je peux dire que j’y passe clairement ma vie.
J’ai des entraînements surf, bien sûr, mais aussi des entraînements physiques que j’adapte en fonction de mes objectifs.
Comment concilies-tu sport et études ?
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J’arrive à concilier le surf avec ma vie privée parce que les deux se mélangent beaucoup. Mes centres d’intérêts sont axés sur le surf, mes études et la protection de l’environnement.
Mes potes aussi surfent alors on partage beaucoup ces moments-là. Tout se rejoint finalement.
Pour pratiquer en parallèle de la fac, j’ai aménagé mes années de cours. Je fais une année en 2 ans ce qui me libère pas mal de temps pour surfer.
Comment as-tu été sensibilisée aux enjeux environnementaux ?
Je n’ai pas vraiment eu de prise de conscience brutale des problématiques environnementales parce que mes parents m’ont toujours sensibilisée.
Petite, ils me disaient de faire attention à la nature, de trier mes déchets, de ne pas gaspiller de nourriture.
En grandissant, je me suis ensuite forgée ma propre opinion, à travers mes études mais aussi dans la pratique du surf et de tout ce que j’ai pu voir.
Quelles habitudes observes-tu pour réduire ton impact sur l’environnement ?
Chez moi, on fait plein de choses au quotidien pour réduire au maximum notre impact sur l’environnement.
On recycle, on fait du compost, on essaie de réduire au maximum nos emballages. On fait bien évidemment attention à notre consommation d’électricité et d’eau.
On a même installé des toilettes sèches à la maison et on prévoit d’installer des panneaux solaires pour réduire encore davantage notre consommation d’énergie.
On a aussi des habitudes alimentaires adaptées. On essaie de manger peu de viande, on achète local et on utilise que des produits naturels et simples, quasiment pas de produits transformés ou industriels.
Pour les trajets en voiture c’est pareil, on essaie de les réduire au maximum. Comme j’habite à 30 minutes de la fac, ce n’est pas toujours évident mais avec une bonne organisation, on arrive à s’améliorer pour faire moins d’allers-retours inutiles.
Et quand tu surfes ?
Quand je vais surfer, je ramasse les déchets qui sont malheureusement laissés un peu n’importe où.
J’essaie aussi de sensibiliser au maximum mon entourage, mes amis, les gens qui me suivent parce que je suis convaincue que c’est par la prise de conscience que les choses pourront changer et qu’on arrêtera de se diriger droit dans le mur.
Quels conseils donnerais-tu à celles et ceux qui souhaitent s’impliquer ?
C’est déjà génial d’avoir cette prise de conscience là et il faut se dire que chaque geste compte. Il n’y a pas d’actions inutiles, la moindre implication fera la différence parce qu’elle s’ajoutera à celle des milliers de personnes qui agissent aussi à leur niveau.
Donc il faut continuer d’essayer d’adopter les bonnes habitudes comme celles dont je parlais et aussi de sensibiliser un maximum de personnes autour de soi.
Pourquoi linkNsport t’a interpellée ?
Le marché de l’occasion c’est quelque chose de vraiment génial parce que ça permet d’arrêter de produire sans cesse et de stopper un peu cette société de surconsommation où chacun veut absolument avoir le dernier équipement à la mode, l’appareil dernier cri neuf.
On peut avoir quasiment la même chose d’occasion, pour moins cher et l’impact écologique s’en trouve tellement réduit. Donc pour moi, le marché de la seconde main c’est vraiment l’avenir.
Acheter d’occasion et vendre ce dont on n’a plus besoin, plutôt que de le laisser dormir dans un vieux placard.
As-tu déjà constaté du gaspillage autour du matériel sportif ?
Au niveau du matériel de surf, il n’y a pas trop de gaspillage parce que le matériel coûte cher. Les gens se tournent plutôt naturellement vers la revente de leur planche de surf pour pouvoir s’acheter du matériel ensuite.
Par contre, au niveau des combinaisons ou des tenues, il y a pas mal de sportifs qui aiment bien en acheter plusieurs alors que deux suffiraient par exemple.
Que faudrait-il selon toi pour tendre vers une pratique sportive durable ?
Limiter au maximum les trajets pour aller en compétition ou pour aller s’entraîner, je pense que c’est une priorité. Parfois, c’est compliqué mais dans ce cas, c’est important d’essayer de compenser cet impact dans la vie quotidienne.
Utiliser aussi des matériaux respectueux de l’environnement, par exemple pour le surf, s’équiper écoresponsable avec des combinaisons en néoprène naturel et pas fabriquées à partir de pétrole.
Pour les planches de surf pareil et je pense que pour chaque sport on peut trouver une alternative plus vertueuse pour s’équiper.
Quelles sont tes ambitions sportives pour la suite ?
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Atteindre le top 7 sur le circuit de qualification de la ligue mondiale de surf pour ensuite me qualifier pour les Challenger series.
Après, bien sûr, il y a l’objectif des JO dans les années à venir.
Mais dans tous les cas, mon objectif principal c’est de continuer à me faire plaisir en allant surfer au maximum.
Merci à Ainhoa pour son partage d’expérience et ses conseils.
Si cet entretien vous a donné envie de prendre votre planche de surf et de partir à l’assaut des vagues, n’hésitez pas à vous inspirer avec notre article “ 6 spots de surf à tester en France”
Et pour vous équiper, consultez nos annonces de matériel de surf d’occasion
Ecrit par linkNsportle 08/07/2022