De l’antiquité à nos jours
Le char à voile est une activité millénaire dont les origines proviennent d’Egypte, d’Asie ou encore de la Rome antique.
Déjà, à l’époque des pharaons, les hommes utilisaient le vent comme moyen de propulsion terrestre.
En Chine, la construction de la Grande Muraille aurait occasionné l’usage de brouettes à voile pour faciliter le transport des matériaux. D’autres documents révèlent aussi l’utilisation de chariots à voile, destinés au transport de soldats ou d’ouvriers.
Il faut attendre la fin du XVIe siècle pour assister à l’invention, en 1595, à Torgau, de la première voiture à voile.
S’ensuivent alors, au cours des siècles, d’autres expériences, auxquelles s’essayèrent de nombreux inventeurs.
Parmi les anecdotes, on retiendra celle du français Pierre-Charles Hacquet qui, en 1834, circula au cœur de Paris, à bord de sa voiture à voile baptisée « l’Éolienne », depuis l’École militaire jusqu’à la place Louis XV (actuelle place de la Concorde), en passant par le pont d’Iéna et le pont Louis XV (actuel pont de la Concorde).
Les débuts d’un sport
Jusqu’alors réservé à un usage de loisir, le char à voile devra attendre 1898 pour que, sous l’impulsion des frères André et François Dumont, cette activité devienne un sport à part entière, faisant des plages un terrain de prédilection.
André Dumont construit le premier char à voile sportif en 1897, en Belgique et son frère l’imite, l’année suivante, en construisant un modèle plus léger et plus rapide.
À partir de cette date, le « vaisseau des sables » va se démocratiser et gagner les plages du nord de la France. 1905 voit l’apparition des premiers chars à voile de fabrication française (les chars Bériot, Camus, Jarousseau, Moine, etc.).
Chaque constructeur tente alors d’améliorer le modèle originel pour gagner en légèreté et en rapidité.
En 1909, la première course officielle est donnée à La Panne, en Belgique et à partir de 1911, le terme « d’aéroplage » est popularisé par l’aviateur Louis Bériot.
Malheureusement, l’arrivée de la première grande guerre viendra signer l’arrêt quasi-définitif du char à voile. Seuls des passionnés comme François Dumont ou Henri Demoury continueront d’entretenir le mythe.
Ce dernier conçoit dans les années 30, un nouveau modèle appelé “9” qui dépassera les 100 km/h, un record homologué.
Ce n’est qu’après la 2nde guerre mondiale, à partir des années 50, que le char à voile connaîtra son grand rebond. Le Tourisme, notamment à travers la location de char à voile, participera à la renommée de l’activité.
Création de la Fédération et naissance des premiers raids
En 1962, la « Fédération Internationale des Sand et Land Yatchs » (FISLY), voit le jour avec Bob Nyssens comme premier président et en 1964, naît la Fédération Française de Char à Voile (FFCV).
Jan Leye, l’actuel secrétaire général de la FISLY, raconte dans « L’Aventure du char à voile », comment, en 1965, Pierre Demoury, fils d’Henry Demoury, devint champion d’Europe au volant de « La Banane ».
À partir de 1967, les fédérations s’organisent, instaurent des catégories de véhicules et lancent les premiers championnats par classe.
À cette même date, est lancé par le colonel Jean du Boucher, passionné de désert et de raid en solitaire, le tout premier « rallye des sables » avec un parcours de 2 500 km à travers le Sahara.
Une première pour cette discipline qui prend alors des orientations d’aventure et marquera les débuts des raids célèbres tels que la “Croisière des Oasis” dont la première édition fut lancée sur des chars construits par Pierre Demoury.
Bien plus tard, en 1977, le véliplanchiste Arnaud de Rosnay s’inspire du char à voile pour créer un nouvel engin, le « Speed Sail » qui deviendra dès 1979, un sport reconnu par la Fédération.
Enfin, 10 ans plus tard, le néo-zélandais Peter Lynn invente, à son tour, le char à cerf-volant qui, comme son nom l’indique, est tracté par un cerf-volant. Ce nouvel engin, débarqué en France en 1992, sera adopté par la fédération à partir de 1996.
Aujourd’hui, la Fédération Française de Char à Voile rassemble tous les véhicules se déplaçant sur des surfaces solides et mus par le vent. Cela concerne le Classe 2, Classe 3, Classe 5, Classe 5 Promo, Classe Standart, Classe 7, Classe 7 Dirt WindSurfing®, Classe 8, Classe 8 Promo, Classe Kart à voile, Classe K (pilote debout avec voile volante), Mini4, Classe Blokart…
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Ecrit par linkNsportle 12/06/2019